Bulletin n°45
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Sans Ardillon… et alors ! Aussi surprenant que cela puisse paraître, la pêche avec des hameçons sans ardillon n’est pas totalement entrée dans les mours chez les pêcheurs à la mouche. Peur de perdre le poisson de sa vie, de ne pas être à la hauteur face à un compagnon de pêche avec un taux de décrochés supérieur à lui ? Les raisons peuvent être multiples, liées souvent à la psychologie du pêcheur concerné. En ce qui me concerne les choses sont claires, je ne suis pas là pour compter les points, la pêche à la mouche étant avant tout un moment de détente. Relâcher un poisson dans de bonnes conditions, vaut autant que l’attraper après un beau posé. Et tant pis pour le poisson d’une vie, si, à coté de cela, des dizaines de poissons retrouvent la liberté en pleine possession de leurs moyens. Qui d’entre nous n’a pas été confronté à des poissons très mordeurs ayant engamé profondément la mouche ? Combien de fois n’avons-nous pas pesté de ne pas avoir suffisamment écrasé notre ardillon ou plus bêtement d’avoir accroché une mouche pourvue d’un ardillon sans vérifier préalablement son état ? Sans sortir le poisson de l’eau, en prenant la hampe de l’hameçon entre le pouce et l’index, cette action nous permet, par une simple action du poignet, de libérer notre compagnon de jeu, y compris de gros poissons (comme les brochets par exemple). Munissons-vous également d’une pince en cas d’engamage profond, elle nous facilitera le retrait de la mouche et, en cas de situation extrême, coupons le fil, au plus près de l’oeillet. L’opération est d’autant plus délicate que le poisson est petit. Pensons à sauver le poisson avant de sauver la mouche. Quelques autres consignes: – Ne le serrons pas trop en prenant soin de retourner ventre vers le ciel pour le décrocher (ça fonctionne très bien chez la truite); – Laissons notre poisson dans l’eau : plus de dix secondes à l’air libre et l’impact est terrible sur sa santé (mettez-vous à sa place : la tête sous l’eau sans respirer, pas top, non !) et tant pis pour la photo. L’habitude n’est-elle pas une seconde nature ?
Roland Coat |
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