Bulletin n°42
Il y a deux façons d’appréhender la pêche : – La première est l’approche dilettante de cette activité, tout à fait respectable : c’est tellement bien d’être au bord de l’eau et en pleine nature, loin des tracas de la vie moderne. Elle nous apporte sérénité et bien-être dans une monde on ne peut plus efferyescent et incontrôlable. – La seconde, plus militante, consiste en une approche responsable et citoyenne de cette occupation en s’investissant au niveau de son Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique, en participant activement à sa vie qui ne se résume pas, il faut l’espérer, à son assemblée générale et à sa tombola. Les événements récents que sont les pollutions majeures qui ont frappé de plein fouet deux magnifiques rivières de Bretagne, LE JAUDY et LA FLECHE ne peuvent que nous interpeller et nous pousser à agir pour la protection de nos chers cours d’eau et de leur environnement. Il est clair que, sans l’intervention des AAPPMA et des associations environnementales des deux secteurs concernés, ces faits marquants auraient pu rester sous silence, malgré les protocoles mis en place lors de pollutions précédentes. Si certaines AAPPMA sont très à la pointe dans la lutte contre ces atteintes à l’environnement, d’autres, malheureusement, restent à la traîne par méconnaissance des actions à mener, par crainte des pressions qui, inévitablement, s’exercent sur leurs dirigeants, ou plus rarement par laxisme. Arrêtées sur des idées d’un autre temps (normes de captures décalées, maille inadaptée), elles osent parfois critiquer par voie de presse des associations aux actions avant-gardistes. L’heure n’est franchement pas à la chamaillerie. Au contraire, suivons les exemples du LEGUER qui fait bouger les lignes en ouvrant la pêche du saumon « sans tuer » ou encore la création d’un parcours mouche sur le secteur de Kernansquillec et aussi les actions éducatives de l’AAPPMA de Pont Aven. Echangeons sur les manières d’agir et abordons les sujets qui fâchent avec conviction et détermination. La pêche reste encore en FRANCE un loisir à l’image ringarde, alors que, dans d’autres pays, pas si éloignés, elle est une activité économique reconnue, créatrice d’emplois. N’a -t-on pas entendu ces derniers jours : « Iront-ils voter ou iront-ils à la pêche ? ». Elle pèse parfois même tellement lourd qu’elle fait trembler quelques gouvernements (IRLANDE). Nous n’en sommes pas encore là mais restons attentifs, en cette période d’élections, aux décisions qui seront prises par nos dirigeants, elles peuvent en effet avoir des impacts sur nos cours d’eau et sur la vie qui y règne. Roland Coat |
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