Bulletin n°36
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Histoire de bonnet... Nous, « pauvres » pêcheurs, sommes des gens pacifiques. Nous n’avons pas la tête près du bonnet. La casse c’est pas nous. Nous sommes aussi réalistes – pas question de jeter nos bonnets par-dessus les moulins. Nos moyens sont trop limités. La casse, qu’on ne provoque pas – contrairement à certains « bonnets », | les éléments naturels, tempêtes ou crues, s’en chargent. Alors beaucoup d’entre nous, dans un geste bénévole, relèvent leurs manches pour en réparer les dégâts sur nos rivières et, ainsi, en alléger le coût pour la communauté. Pour nos autres « bonnets », dont certains profitent, depuis longtemps, des aides de la communauté, la casse, tant qu’il ne s’agit pas de leurs biens propres, est devenue un moyen de s’exprimer en toute impunité… Pourvu que ça dure… Pour nos gros bonnets politiques et décideurs, le sort de nos rivières n’est pas une préoccupation. Beaucoup de têtes de bassin sont dans un triste état, comme nous avons pu le constater au mois d’avril. Elus et ONEMA préconisent, et c’est nouveau, que les embâcles ne soient plus enlevés : les premiers parce qu’ils nous disent ne plus en avoir les moyens financiers suffisants – les pêcheurs y pourvoiront… » et les seconds pour que se développe une certaine vie aquatique – problématique quand le soleil n’arrive plus sur la rivière et que les fonds s’ensablent ou s’envasent… Dans le même temps, à l’exemple du Morbihan, on décide de construire des bassins de rétention pour l’irrigation, financés en partie par l’Agence de l’eau qui dit ne plus avoir suffisamment d’argent pour nos rivières… Transferts de fonds de l’eau vers le béton. L’argent de l’eau et l’eau détournés… Mais ce n’est pas nouveau. Après les crues de cet hiver, on voit aussi fleurir, ici et là, des projets de construction de barrages écrêteurs de crues, inefficaces selon les spécialistes. Qu’à cela ne tienne, pourquoi se casser le bonnet? On trouvera des crédits… Paul Troël |
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