Bulletin n°31
|
Pour une pêche sportive et équitable Interdire la pêche du saumon à la crevette mais autoriser celle au paquet de vers, avec un flotteur, revient à remplacer la peste par le choléra. Ces deux procédés sont tout aussi dommageables. Ils seraient tota lement inconcevables dans les rivières étrangères bien gérées, où l’on se soucie, à la fois, de la qualité de la pêche, du développement du tourisme-pêche et de la protection de la ressource salmonicole. Comment libérer, en bon état, un saumon avec un paquet de vers au fond de la gueule, et permettre un accès équitable à la pêche, ainsi qu’une juste répartition de la ressource? La pêche au paquet de vers est un procédé destruc teur, égoïste, monopolisant les meilleurs postes, statique, aux antipodes d’une pêche partagée, permettant une correcte rotation. Même si elle n’est le fait que d’une minorité d’individus qui ne se soucient que de remplir leur congélateur et s’approprient, parfois, l’essentiel de la ressource salmonicole disponible, elle est inacceptable. En 2011, dans le Blavet, l’Aulne, l’Aven, l’Ellé, le Scorff, des pêcheurs aux vers ont lourdement sévi au détriment de tous les autres. Par contre, certaines sociétés de pêche, soucieuses de préserver leur ressource et d’attirer de nouveaux pêcheurs ont, depuis longtemps, banni ce procédé de destruction, surtout en période estivale, où les eaux sont basses et les poissons particulièrement vulnérables. C’est le cas, notamment, dans l’Elorn, le Léguer, le Trieux, le Leff, la Sélune, etc. On ne peut que souhaiter que d’autres sociétés suivront ces exemples de bon sens. L’ABPM |
||
|
|
 |